Au commencement, tout était neuf….
Entreprendre un travail sur soi vient interroger les rouages de notre psyché et les différents chapitres qui la jalonnent. C’est une série de portes à franchir, ouvrir, fermer, réparer si nous les avons briser… Comment accéder à notre royaume inconscient et expérimenter la richesse de nos vies souterraines? Ne regorge t-il pas de Portes témoins de passages plus ou moins fluides vers de nouveaux nivaux de conscience? Ne sont-elles pas la promesse de nos plus belles transformations?
Le jeu pourrait être simple si nous nous en tenions à cette règle: en ouvrir une et la refermer, ouvrir la suivante et la refermer, et ainsi de suite. Pourtant, certaines sont verrouillées, d’autres protégées par une armée prête à bondir et si certaines semblent accessibles, d’autres peuvent être interdites, effrayantes, maléfiques. Force est de constater que de nombreuses portes à ouvrir peuvent nous ramener incessamment devant la même porte et cette sensation de « déjà vu » et de « ne pas avancer » peuvent être douloureux. Le temps pourra nous donner les clés de la douceur pour réaliser que nous ouvrons effectivement la même porte mais que nous la refermons de plus en plus vite et qu’en son sein, nous peaufinons nos mécanismes, un peu plus, un peu mieux à chaque réouverture.
C’est dire son importance dans la qualité des prochaines ouvertures, comme si une porte pouvait être le terreau de toutes les autres.
Il semble exister plusieurs Portes « fondamentales » qui porteraient en elles de nombreuses directions à expérimenter, riches de transformations personnelles mais je souhaite aujourd’hui vous partager l’expérience des Portes de L’enfance qui semblent reliées à toutes les autres.
Me souvenir qu’au commencement tout était neuf et… comprendre.
Comprendre ce décalage presque étouffant entre ce qui est naturellement et joyeusement inscrit en moi et comment mes blessures m’en ont coupé et m’empêchent d’y accéder à nouveau.
Le mouvement libre et spontané, est venu me révéler l’existence de certaines portes. Il est venu projeter une lumière sur un endroit à découvrir, une zone d’ombre laissée pour compte. Faire confiance à mon corps est à ce moment là nécessaire. L’éclairage de mes angles morts, de ces points énergétiques et/ou de ces mémoires figées, se fait non pas de manière anodine mais bien parce qu’il semble que je sois prête à en prendre conscience à ce moment là. Je suis donc libre de les explorer et de plonger dans cet espace inconnu.
Le mouvement m’offre sa double fonction en me permettant de débloquer et de danser mes empêchements. Je peux, grâce à lui, sublimer ce magma énergétique en plongeant dans un processus de création. Non seulement il me révèle une porte à franchir mais il est un outil précieux pour accéder à ma métamorphose. Dans cet acte de créer, je vais pouvoir me reconnecter à ma part sensible et vivante, indispensables, mais dont je me coupe aisément si je ne suis pas vigilante.
Donner une intention au mouvement, et ce, quelque soit la fonction recherchée, en fait un merveilleux allié de guérison et quoi de plus évident que de le confronter aux blessures émotionnelles de l’enfance (ou les 5 blessures de l’âme de Lise Bourbeau).
Je ne sais pas si on peut guérir de ses blessures et, avant d’avoir une réponse, je cherche des moyens accessibles pour mieux vivre avec et envelopper mon âme. La peur d’être rejeté, abandonné, humilié, trahi tout comme nos révoltes face à l’injustice et nos impuissances peuvent nous pousser à agir à l’encontre de ce qui est juste et bon pour nous. Nous mettons en place des systèmes de défense et/ou de protection à notre détriment. Pourtant, une fois identifiées ces blessures archaïques, nous apprenons à enrayer les situations qui les réactivent et à ne plus nous engouffrer dans nos drames personnels. Cela nous évite ainsi d’offrir des réponses inappropriées et de les nourrir ou de subir une situation source de souffrance; Comprendre les mécanismes biaisés qui en découlent m’offre l’occasion d’un mouvement, d’un changement possible en faveur d’un cheminement conscient vers l’acceptation, gage de ma libération.
Danser dans cette quête de sens me donne l’occasion de me reconnecter à ce qui est inscrit en moi au-delà de tout. Danser dans cette quête de sens répond à cette envie furieuse de renouer avec une véracité d’être et de retrouver ce Moi authentique. Danser dans cette quête de sens peut parfois être ma seule légitimité d’être et m’offre un acte concret de transformation de mes ombres en lumière. Danser m’amène devant toutes les Portes et danser m’accompagnera toujours lorsque la porte sera franchie.
Au commencement, tout était neuf.
C’est une proposition, une sorte de laboratoire de recherche pour ce prochain week-end résidentiel en danse thérapie. Trouvons les clés.
Trouvons celles qui ouvrent les Portes de notre enfance et qui semblent abriter notre besoin de sécurité mais aussi celles qui se font les gardiennes de nos rêves enfouis et des dons qui sommeillent en chacun de nous. Franchissons ces Portes, dansons pour elles et laissons notre corps nous guider vers ce qu’il est temps de mettre en lumière.
Au commencement, tout était neuf…
Je t’appelle ce matin Tem
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